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Le dictionnaire
- Acide salicylique
- Médicament non morphinique (ne contenant pas de morphine) qui possède une activité analgésique (antidouleur), antipyrétique (permettant de lutter contre la fièvre) et antiagrégante plaquettaire (fluidifiant sanguin). L’acide acétylsalicylique possède également un effet anti-inflammatoire à forte dose (en cas d’affections rhumatismales, la posologie – quantité prescrite – peut éventuellement être portée à 4 g par jour voir 6g).
- Aire thérapeutique
- Il s’agit du domaine de santé comme la cardiologie, la dermatologie,…
- Anomalie des cellules de la peau
- Au cours du psoriasis, la peau s’épaissit, avec une production excessive de peaux mortes qui s’accumulent à la surface des lésions : ce sont les « squames ». Cet épaississement est la conséquence d’un renouvellement cellulaire accéléré : normalement, les cellules de la peau se renouvellent en 28 jours; en cas de psoriasis, elles le font en seulement 3 ou 4 jours.
Pourquoi ce renouvellement trop rapide?
Parce que la peau est envahie par des cellules et des substances responsables d’une inflammation chronique. Tout se passe comme si la peau n’en finissait pas de cicatriser. Tous les traitements du psoriasis ont pour but de contrôler l’inflammation et de ralentir le renouvellement rapide de la peau. - Anti-TNF alpha
- Biothérapie qui bloque l’action du TNF alpha sur les cellules cibles et empêche ainsi la cascade inflammatoire.
- Association pour la lutte contre le psoriasis
- L’Association pour la lutte contre le psoriasis (APLCP) est une association de patients à but non lucratif (loi 1901) créée en 1983.
Sa mission?
Informer et éduquer les patients, les soutenir ainsi que leur entourage, les écouter et les conseiller pour mieux vivre avec la maladie, de sorte qu’ils puissent devenir eux-mêmes les acteurs de leur prise en charge. De plus, l’APLCP encourage et soutient la recherche médicale. L’association regroupe actuellement 12 000 patients. Elle est animée par des patients formés et experts de leur maladie et bénéficie du soutien et du conseil d’un comité scientifique composé de dermatologues et de rhumatologues. - Atrophie cutanée
- L’atrophie cutanée est l’amincissement de la peau qui de ce fait perd en élasticité et en consistance.
Exemple : l’atrophie cortisonique est une atrophie cutanée diffuse due à l’absorption des corticoïdes (cortisone) sur une longue période. Ceci aboutit à une perturbation de l’utilisation du collagène par l’organisme et à une déstructuration de celui-ci.
Le traitement de l’atrophie cutanée passe par l’absorption percutanée (à travers la peau) de corps gras contenus dans les crèmes (crèmes hydratantes, baumes, lait…) - Atteinte axiale
- Une atteinte axiale correspond à des lésions pouvant se localiser au niveau de la colonne vertébrale, du bassin, ou du thorax.
- Atteinte périphérique
- Les atteintes périphériques concernent toutes les autres articulations des membres supérieurs et inférieurs :
- Hanche, genoux, doigts et orteils
- Synoviale et enthèses
- Talalgie (douleurs du talon)
- Bains
- Les bains vous sont permis, mais en respectant certaines précautions : évitez de prendre des bains trop chauds pour ne pas assécher votre peau, séchez-vous sans frotter et veillez à ne pas laisser de zone humide. Vous pouvez également prendre des bains de mer. Malgré d’éventuelles sensations de piqûre, ils ont un effet bénéfique sur votre psoriasis.
- Biothérapie
- Famille de médicaments dérivés de molécules biologiques naturelles, produites pas l’organisme lors de son fonctionnement normal (enzymes, protéines, anticorps). Les biothérapies sont utilisées pour remplacer certaines protéines manquantes ou au contraire en bloquer la production lorsqu’elles sont en excès.
- Blanchiment
- Se dit des plaques lorsqu’elles ne sont plus ni squameuses, ni inflammées (rouge). C’est lorsque la personne atteinte de psoriasis retrouve sa peau « normale » ou d’origine (sans plaques de psoriasis).
- Calcipotriol
- Dérivé de la vitamine D ou du calcitriol (ex : daivonex…) utilisé dans le traitement du psoriasis . Il entraîne une diminution de la prolifération des kératinocytes, induit leur différenciation, et a d’importantes fonctions immuno-modulatrices.
- Centre coordonnateur
- Dans le cadre d’essais cliniques dit multicentriques, c’est à dire associant plusieurs centres d’investigation, le centre coordonnateur est désigné afin d’assurer le suivi et la coordination de l’essai.
- Ciclosporine
- La ciclosporine affaiblie les réactions du système immunitaire. Elle est réservée aux formes sévères.
- Collaboration entre votre généraliste et votre dermatologue
- Votre psoriasis peut nécessiter que votre généraliste vous oriente vers son correspondant dermatologue pour une prise en charge plus adaptée à votre cas. Dans ce cas, il l’informera par courrier de votre état de santé et des différents traitements mis en place (traitement contre le psoriasis ou autres traitements). Parfois, c’est le dermatologue qui assurera la mise en route du traitement (par exemple si votre psoriasis est sévére) ainsi que la totalité du suivi pendant une période donnée.
- Contagion
- Le psoriasis n’est en aucun cas une maladie contagieuse, quelle que soit l’intensité ou la localisation des lésions, y compris lorsqu’elles sont apparues après une infection (il n’y a pas de microbes à l’intérieur des lésions!). Aucune mesure n’est donc nécessaire pour éviter que les personnes de l’entourage n’attrapent la maladie, et il est tout à fait possible de continuer ses activités et sa vie relationnelle habituelle : aller à la piscine serrer la main ou embrasser les personnes de l’entourage, prendre ses repas avec les autres, avoir des relations sexuelles, etc...
- Corticostéroide
- Corticostéroides locaux
- Des corticostéroides locaux sont prescrits depuis plus de 50 ans dans le psoriasis. Ces dermocorticoides sont repartis en 4 classes, suivant qu’ils sont plus ou moins puissants. Ils sont le traitement local le plus souvent prescrit en première intention. Les corticostéroides locaux agissent surtout sur l’inflammation (rougeur) mais freinent aussi l’apparition de vaisseaux sanguins et, dans une moindre mesur, la croissance de l’épiderme.
- Critère d’inclusion et d’exclusion
- Cytokine
- Protéine médiateur de l’inflammation.
Dérivé de la cortisone souvent utilisé en traitement local dans le psoriasis.
VDescription des critères principaux recherchés chez les patients ou volontaires sains afin de participer à l’essai ou au contraire ne leur permettant pas d’y participer (âge, sexe, antécédents médicaux,…)
- Date de début de l’essai
- Cette date peut être passée ou à venir en fonction de l’avancement de l’essai.
- Démangeaisons (également appelées « prurit »)
- Au cours du psoriasis, les démangeaisons au niveau des lésions sont fréquentes (70% des cas), parfois très gênantes (30%). Que faire? En parler à votre médecin pour qu’il recherche avec vous les facteurs irritants pouvant être supprimés. Vous masser avec une crème hydratante, appuyer doucement sur la zone qui gratte, pulvériser de l’eau thermale via un spray refroidi au réfrigérateur….mais ne jamais vous gratter.
- Dérivés de la vitamine D
- Les dérivés de la vitamine D appliqués sur la peau agissent surtout au niveau de l’épiderme en favorisant la différenciation des cellules épidermiques et en limitant leur prolifération. Ils sont souvent appliqués en complément des traitements systémiques (vois Traitements systémiques) mais aussi en association avec les corticoides locaux. L’effet bénéfique de la vitamine D est plus prolongé que celui des corticoides locaux. C’est la raison pour laquelle les deux substances sont généralement associées dans un premier temps, avant de passer progressivement à un traitement d’entretien avec de la vitami D seule, lorsque le psoriasis s’améliore.
- Description des conditions détaillées de l’essai pour le patient
- Il s’agit d’indications pratiques sur le déroulement de l’essai et notamment les contraintes qu’il implique dans la vie quotidienne des participants (prise du traitement, rendez-vous de suivi…)
- Dialoguer avec son médecin
- Pour mieux adapter son traitement, votre médecin a besoin que lui fassiez part du retentissement de votre psoriasis sur votre vie quotidienne (vie familiale, sociale, professionnelle, sexuelle). Il faut aussi qu’il sache ce que vous attendez vraiment de votre traitement, et quelles sont les lésions qui vous gênent le plus. Ce dialogue permet d’obtenir un « contrat thérapeutique » avec les différentes étapes de suivi et de traitement.
Posez toutes les questions qui vous préoccupent. Si besoin, préparez-les avant la consultation, en les notant au fur et à mesure, y compris celles qui vous semblent « hors sujet » ou « idiotes ». Si vous avez lu sur internet une information qui vous a intrigué ou inquiété, pensez également à lui en parler.
- DLQI (Dermatology Life Quality Index)
- Echelle utilisée pour mesurer l’influence du psoriasis sur la qualité de vie.
- Éducation thérapeutique
- L’éducation thérapeutique vise à aider les patients à acquérir ou à maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Le programme d’éducation thérapeutique comporte des séances individuelles, qui permettent d’identifier les besoins précis de chaque patient, et des séances en groupe, destinées au dialogue et à l’apprentissage. Dans le psoriasis, l’éducation thérapeutique est complémentaire des traitements et des soins.
- Enthèse
- L’enthèse est la zone d’insertion des tendons et des ligaments sur un os.
L’enthésopathie (ou enthésiopathie) est habituellement d’origine inflammatoire et se voit essentiellement lors d’une atteinte des articulations vertébrales. Il peut également apparaître des douleurs du talon (talalgies) fréquentes chez le patient atteint de rhumatisme psoriasique.
- Érythrodermique
- Atteinte inflammatoire de la peau qui touche l’ensemble du corps.
- Évolution
- Le psoriasis est une maladie chronique, avec des phases de poussées et des phases d’amélioration. Les poussées, de fréquence et de durée variables d’un patient à l’autre, peuvent être déclenchées par des facteurs favorisantes (stress, abus d’alcool ou de tabac, médicaments), qu’il est important d’identifier pour les corriger (voir Facteurs déclenchants).
Grâce au traitements, les poussées peuvent diminuer en nombre et en intensité. Les poussées peuvent être plus ou moins sévères selon les périodes de la vie, mais rien ne permet de dire qu’un psoriasis sévère à un moment donné le restera au long cours. Il peut aussi survenir une nouvelle poussée après un traitement bien conduit ayant fait disparaître les lésions initiales.
- Exposition au soleil
- Le soleil, et surtout le soleil et la mer, a une influence favorable sur le psoriasis chez 70% des patients. C’est d’ailleurs cette observation qui a conduit à développer les traitements par ultraviolets dans le psoriasis. Dans certains cas toutefois, le soleil n’a pas d’effet (20% des patients) ou peut aggraver les lésions (10% des patients). Même si le soleil améliore votre psoriasis, faites comme il est conseillé pour tous : n’en abusez pas en vous exposant de façon prolongée sur les plages l’été et protégez-vous.
- Facteurs déclenchants
- Au cours du psoriasis, différents facteurs vont favoriser l’apparition des lésions de la peau. Ces facteurs ne provoquent pas le psoriasis, mais le révèlent. Tout se passe comme si, sur un terrain particulier, probablement génétique pour un bon nombre de patients, des événements extérieurs étaient capables de provoquer les poussées de la maladie. Il est important d’identifier avec votre médecin les facteurs déclenchants qui vous concernent; cette auto-observation permet de gérer de mieux en mieux, sa maladie et de favoriser l’efficacité des traitements.
- Fatalité
- Le psoriasis n’est pas une fatalité. C’est une maladie chronique qui se soigne, même si elle ne se guérit pas. De nombreux traitements sont disponibles. Ils permettent de faire diminuer, voire disparaître les lésions (y compris les fissures et les crevasses) ainsi que l’accumulation de squames et soulagent également les douleurs et les démangeaisons. Ils aident à réduire la gêne physique et psychologique et à retrouver une vie normale.
- Galénique
- On désigne, par le terme forme galénique tout ce qui est en rapport avec la préparation, la présentation et la conservation des médicaments.
Exemples : comprimés, gélules, capsules, shampoings, gels... - Généraux (traitements)
- Les traitements généraux, également appelés « systémiques », comportent des médicaments utilisés par voie orale, des médicaments par injections et l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) chez le dermatologue. Les médicaments injectables sont les plus récents : ce sont les biothérapies. Les traitements généraux sont utilisés lorsque les traitements locaux sont insuffisamment efficaces ou trop contraignants, lorsque le psoriasis est étendu (rendant l’utilisation des traitements locaux difficile), ou lorsque la maladie retentit de façon importante sur la vie quotidienne. Ils peuvent être associés à des traitements locaux, pour améliorer le résultat sur certaines localisations limitées ou difficiles à traiter. L’utilisation des traitements généraux nécessite une bonne information du patient concernant chaque traitement prescrit.
- Goudrons (les)
- Leur mécanisme d’action est mal connu. Largement utilisés il y a quelques années, ils sont peu à peu abandonnés car malodorants, noirs et salissants. Les goudrons de houille ont par ailleurs été interdits. On utilise aujourd’hui les goudrons végétaux (huile de cade) ou ceux provenant de roches bitumeuses (ichtyol), généralement dans ces schampoings.
- Grossesse
- Chez 40% des patientes, le psoriasis n’est pas modifié lors de la grossesse; chez d’autres, il peut être amélioré ou bien aggravé, sans que cela soit reproductible d’une grossesse à l’autre chez la même patiente. Concernant le traitement, comme pour d’autres maladies une règle chez la femme enceinte est d’utiliser le moins possible de médicaments. Si votre médecin décide avec vous de vous traiter, il choisira en concertation avec votre gynécologue la solution la mieux adaptée à votre situation et au développement de votre enfant.
- Hérédité
- Le psoriasis est une maladie génétiquement déterminée, c’est-à-dire survenant chez des personnes présentant un terrain génétique particulier. C’est la raison pour laquelle il existe souvent plusieurs personnes atteintes dans une même famille. La maladie n’est pas due à l’altération d’un seul gêne, localisé à un endroit précis d’un chromosome, mais à la conjonction de plusieurs anomalies génétiques. Du fait de cette complexité génétique, la transmission de la maladie est loin d’être automatique, et le risque d’avoir un enfant atteint, si l’on l’est soi-même, reste faible. Si la maladie se transmet, il n’est pas possible de prédire l’intensité et la forme de psoriasis que présentera l’enfant en fonction de celui du parent, ni l’âge auquel il pourra survenir.
- Historique de votre traitement
- Vos traitements antérieurs ont un grand intérêt pour décider de ceux qui conviendraient le mieux. Essayez d’être le plus précis possible pour l’historique, la nature et la durée des traitements que vous avez déjà utilisés. Certaines personnes s’aident pour cela « d’un carnet de bord » sur lequel elles prennent des notes avant de venir en consultation. Donnez votre opinion sur les avantages et les inconvénients des différents traitements et sur les raisons qui vous ont conduit à en améliorer certains. Toutes ces informations permettront à votre médecin de choisir avec vous le traitement le plus adapté, efficace et compatible avec votre vie quotidienne, pour vous permettre de le suivre sans trop de contraintes.
- Hydratation
- L’hydratation de la peau peut diminuer de 50% le renouvellement d’une plaque de psoriasis. Cela est insuffisant pour faire disparaître les lésions, mais est loin d’être négligeable. Une bonne hydratation a comme autre effet bénéfique de limiter les démangeaisons. Enfin, hydrater la peau juste avant et après une séance de photothérapie améliore la tolérance aux UV.
- Immuno-modulatrice
- Modifiant les réactions immunitaires.
- Immunosuppresseur
- Médicament qui vise à contrôler ou à inhiber l’activité du système immunitaire.
- Inflammation
- Le psoriasis s’accompagne d’une inflammation cutanée qui est responsable de la couleur rouge des plaques. Cette inflammation est due à l’activation de certaines cellules du système immunitaire appelées « lymphocytes T » (appartenant à la famille des globules blancs). Les lymphocytes T anormalement actifs produisent des substances chimiques qui déclenchent et entretiennent l’inflammation de la peau.
- Jugement des autres
- Votre maladie vous paraît peut-être invalidante ? Vous trouvez pénible les modifications de votre corps ? Vos proches, vos amis, vos collègues de bureau vous interrogent sur votre maladie ? Quelle que soit la situation, si vous éprouvez une difficulté à la gérer, parlez-en à votre médecin, il vous indiquera la bonne attitude à adopter ou vous dirigera éventuellement vers un spécialiste pour que vous puissiez bénéficier d’un soutien psychologique.
- Kératinocyte
- Cellule principale de la couche supérieure de la peau (épiderme).
- Kératose (hyperkératose)
- L’hyperkératose correspond à un épaississement de la couche la plus superficielle de la peau( couche cornée). Elle résulte d’une prolifération anormale des kératinocytes, les principales cellules de l’épiderme (90%). La prolifération des kératinocytes est responsable de la formation de squames adhérentes qui surmontent les plaques inflammmatoires du psoriasis.
- Koebner (signe de)
- Développement d’une plaque de psoriasis à l’endroit d’une égratignure, d’une brûlure ou d’une irritation due à un produit chimique.
- Localisations
- Le psoriasis peut atteindre toutes les régions du corps, y compris les muqueuses (langue ou parties génitales). Il touche le plus souvent des zones de frottement comme les coudes, les genoux, les jambes et le bas du dos. D’autres localisations peuvent être rencontrées : le visage, l’oreille, le cuir chevelu, les plis, les ongles (croissance anormale et décoloration des ongles des pieds et des mains), la paume des mains et la plante des pieds. Certaines localisatons peuvent sembler difficiles à montrer à votre médecin, par exemple les lésions génitales : n’hésitez pas à en parler à votre médecin; il existe des traitements spécifiques, qui soulagent notamment les démangeaisons, souvent insupportables!
- Locaux (traitements)
- Les traitements locaux, appelés aussi « traitements topiques », sont directement appliqués sur les lésions de la peau. Ils suffisent souvent dans les cas où le psoriasis se limite à quelques plaques et lorsqu’il est localisé (plis, cuir chevelu). Pour qu’ils soient efficaces, il faut les utiliser en quantité suffisante. Pour cela, il est possible de suivre la règle « de la phalangète » : la quantité déposée sur la dernière phalange de l’index permet de couvrir une surface équivalente à 2 paumes de la main. Il faut également attendre un certain délai, souvent de plusieurs semaines, avant de percevoir une amélioration. Pour faciliter le traitement, différentes formes galéniques sont disponibles (forme du médicament : crème,gel et mode d’absorption : oral, injection). Il est également utile de choisir le meilleur moment de la journée pour les applications : le soir ou le matin, après le bain ou la douche selon les impératifs de la vie quotidienne. Si, malgré une utilisation adaptée, le traitement ne s’évère pas assez efficace à vos yeux, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin afin d’envisager avec lui d’autres solutions.
- Maladie chronique
- Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la maladie chronique est : « un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur une période de plusieurs années ou plusieurs décennies. » Contrairement aux maladies aigües telles que les maladies virales..
Plus précisément les maladies chroniques sont définies par :
- la présence d’une cause organique, psychologique ou cognitive;
- une ancienneté de plusieurs mois;
- le retentissement de la maladie sur la vie quotidienne : limitation fonctionnelle, desactivités, de la participation à la vie sociale;
- dépendance vis-à-vis d’un médicament, d’un régime, d’une technologie médicale, d’un appareillage, d’une assistance personnelle;
- besoin de soins médicaux ou paramédicaux, d’aide psychologique, d’éducation ou d’adaptation.
Comme le souligne la Direction générale de la santé, c’est en effet l’existence dans tous ses aspects qui se trouve affectée, et souvent bouleversée, par la maladie chronique : la vie sociale et professionnelle, mais aussi la vie affective et familiale, voire l’identité même de la personne malade.
- Méladinine
- Ce médicament appartient à la famille des psoralènes : la méladinine est une préparation à même de sensibiliser la peau aux rayons lumineux de longueurs d’ondes définies(rayons UV : soleil, lampe à bronzer).
Sous surveillance médicale et à l’aide des appareils irradiateurs spéciaux pour rayons UV à ondes longues en application dans les cabinets de consultation, les propriétés de Méladinine sont mises à profit dans le traitement de processus pathologiques accélérés de la division cellulaire de la peau et de pigmentation cutanée déficiente.
Il est utilisé pour renforcer l’action des UV (puvathérapie), dans le traitement de certaines affections de la peau : psoriasis, vitiligo, mycosis fongoïde, lymphomes T cutanés, lichen plan, pelade, photodermatoses, mastocytose cutanée, dermatite atopique.
Il existe plusieurs contre indications à ce traitement : grossesse, hypertension, maladie cardiovacsulare…
- Méthotrexate
- Le méthotrexate est un immunosuppresseur, c’est-à-dire un médicament qui vise à contrôler l’activiter du système immunitaire. Utilisé depuis plus de 30 ans pour traiter le psoriasis, il est réservé aux formes cutanées graves, résistantes et aux formes articulaires. Le méthotrexate agit en freinant la multiplication des globules blancs et des cellules de l’épiderme. Il existe sous forme de comprimés et d’ampoules injectables.
- Ne jamais se gratter
- Les lésions de psoriasis sont provoquées par un renouvellement trop rapide de la peau. Le fait de les gratter ou d’arracher les squames stimule ce renouvellement à tel point qu’on estime que 5 minutes de grattage suffisent à réactiver le psoriasis pour une durée de 2 semaines! C’est ce que l’on appelle le phénomène de Koebner, qui peut aussi s’observer après n’importe quelle autre agression de la peau (blessure, frottement, etc…). Des gestes simples autres que le grattage aident à soulager les démangeaisons.
- Observance
- Bien suivre votre traitement est essentiel pour éviter de nouvelles poussées. N’hésitez pas à interroger votre médecin pour mieux comprendre le mode d’action de vos médicaments et ainsi éviter les récidives. Si vous avez des difficultés à prendre régulièrement votre traitement, parlez-en également avec lui.
- Phase
- On distingue 4 phases dans les essais cliniques, la phase 1 est le plus souvent réalisée sur des volontaires sains, les phases suivantes sur des patients.
- Photothérapie
- Méthode thérapeutique qui utilise les rayonnements lumineux pour réduire les lésions psoriasiques. Il existe 2 type de rayonnement: UVA (voir Puvathérapie) et UVB.
- PSA (Psoriasis Area and Severity index)
- Index international utilisé dans l’évolution de la gravité du psoriasis.
- Psoriasis
- Le psoriasis est une maladie inflammatoire de la peau, non contagieuse, caractérisée par l’apparition de plaques rouge, bien délimitées et recouvertes de squames blanchâtres. La vitesse de renouvellement se fait habituellement en 28 jours; dans le psoriasis, elle se fait entre 4 à 5 jours ce qui explique l’apparition de squames.
La gravité des symptômes est variable d’un patient à l’autre, et aussi au cours du temps chez un même patient. L’évolution de la maladie reste assez imprévisible.
Il affecte 3% de la population et peut apparaitre à tout âge.
Le psoriasis évolue en poussées, entrecoupées de périodes d’amélioration. les poussées peuvent apparaître de façon irrégulière mais aussi à la faveur d’un stress, de certaines infections ou de la prise de certain médicaments.
Il existe plusieurs formes de psoriasis: le psoriasis en plaques, le psoriasis en gouttes, le psoriasis pustuleux et le psoriasis erythrodermique.
- Psoriasis en gouttes
- Psoriasis qui se caractérise par une multitude de petites plaques, principalement sur les lésions psoriasiques.
- Psoriasis en plaques
- Aussi appelé psoriasis vulgaire, le psoriasis en plaques est la forme la plus fréquente de psoriasis. Il se manifeste par des plaques rouges, bien limitées, épaisses et recouvertes de squames blanchâtres.
- Psoriasis inversé
- Psoriasis localisé dans les plis de la peau (aines; aisselles, dessous de la poitrine, plis du ventre,…).
- Psoriasis pustuleux
- Psoriasis caractérisé par l’apparition de minuscules pustules sur des plaques rouges.
- Puvathérapie
- Dans la puvathérapie (agent photosensibilisant + ultraviolets A), le patient est exposé, dans une cabine, à des UVA (utraviolets A). Les rayons UVA renferment une faible quantité d’énergie. c’est la raison pour laquelle la peau est rendue hypersensible par la prise orale d’un médicament photosensibilisant,
Deux heures avant la séance. Les séances ont lieu chez un dermatologue à raison de 3 fois par semaine pendant quelques semaines. Selon le type de peau (claire ou mate), le dosage de base sera plus ou moins élevé. Il est ensuite augmenté progressivement, de manière à éviter les brûlures.
- Rétinoïde
- Dérivé de la vitamine A qui empêche la prolifération des kératinocytes et possède une action anti-inflammatoire.
- Rétinoïdes topiques
- Les rétinoïdes topiques sont des dérivés de la vitamine A. Ils agissent en empêchant la prolifération des kératinocytes mais aussi par leur action anti-inflammatoire. Ils peuvent être utilisés sur des plaques limitées lorsque les autres traitements ont échoué et agissent en 3 à 6 semaines.
- Rechute
- Au cours du traitement du psoriasis, une rechute rapide peut survenir si le traitement est arrêté dès que la peau a repris son aspect normal. Pour l’éviter, il est important de maintenir le traitement même si les lésions ont disparu (6 mois après la disparition des lésions, la peau reste anormale au niveau microscopique), le temps que les mécanismes naturels de réparation de la peau puissent se mettre en place; c’est ce que l’on appelle « un traitement d’entretien ». Ce traitement dure de plusieurs semaines à plusieurs mois (en général, environ 1 an). Il pourra être régulièrement discuté avec le médecin en fonction de la tolérance et de la commodité d’utilisation des médicaments, ainsi que de la qualité de vie quotidienne.
- Rhumatisme psoriasique
- Chez certaines personnes (10 à 30%), le psoriasis s’accompagne d’une atteinte articulaire appelée « rhumatisme psoriasique ». Le rhumatisme psoriasique provoque des douleurs articulaires pouvant siéger au niveau des membres (doigts, poignets, coudes, épaules, pieds, chevilles, genoux, hanches), du cou, du dos, ou des fesses. Il peut aussi entraîner des douleurs des talons à la marche ou un aspect boudiné et rouge d’un ou de plusieurs doigts ou orteils, liés à une atteinte des tendons. Les douleurs caractéristiques dont des douleurs prédominantes dans la deuxième partie de la nuit et/ou le matin, associés à une raideur des articulations nécessitant un « dérouillage » matinal. Le rhumatisme psoriasique se soigne, avec la collaboration d’un dermatologue et d’un rhumatologue.
- Stress
- Le stress, qu’il soit psychologique ou physique (fatigue), est un des facteurs qui peut favoriser l’apparition des lésions de psoriasis, mais il ne constitue pas en lui-même la cause directe de la maladie. Surtout, ne culpabisez pas, le stress fait partie de la vie et il est normal que vous ne puissiez pas toujours le combattre. Parlez-en avec votre généraliste ou votre dermatologue qui vous aidera à trouver les aménagements utiles dans votre vie quotidienne et d’éventuelles solutions spécifiques (relaxation, yoga, sophrologie, pratique d’un sport ou d’un loisir, consultation avec un psychologue, etc….).
- Sur mesure
- Le traitement du psoriasis est un traitement « sur mesure » : il n’y a pas de traitement universel mais des solutions adaptées à chacun. L’objectif de votre médecin est de trouver avec vous celui qui vous convient le mieux. Les éléments pris en compte sont nombreux : localisation et étendue des lésions cutanées, existence ou non d’un atteinte articulaire, âge et autres maladies, efficacité et tolérance de traitements antérieurs, retentissement sur la vie sociale, personnelle et professionnelle, attentes vis-à-vis du traitement et compatibilité avec la vie quotidienne. La multiplicité des traitements disponibles permet dans un grand nombre de cas de s’adapter à la demande et aux besoins de chacun. Le traitement choisi ne doit pas être plus contraignant que la maladie elle-même, sinon vous risquez d’abandonner rapidement. Il ne faut jamais hésiter à solliciter votre médecin si le traitement qu’il vous a proposé ne vous convient pas.
- TNF alpha (Tumor Necrosis Factor)
- Protéine sécrétée par les lymphocytes T (variété de globules blancs) qui intervient dans le processus inflammatoire.
- Traitement d’entretien
- Traitement médicamenteux administré de façon chronique, à doses plus faibles ou à fréquence moindre) une fois que la maladie a été contenue (le psoriasis blanchit ) afin de prévenir les poussées et de maintenir le résultat obtenu. La maladie réapparait généralement après quelques semaines ou quelques mois si ce traitement est interrompu.
- Traitements
- Les traitements du psoriasis sont des traitements locaux ou généraux. L’objectif est d’utiliser la panoplie des traitements disponibles en profitant de leur complémentarité et en cherchant la solution la mieux adaptée à votre situation médicale et à votre vie quotidienne; qu’elle qu’elle soit, il sera possible de soigner et de soulager votre psoriasis. Votre médecin est votre interlocuteur privilégié pour vous expliquer les modalités d’utilisation et de surveillance et adapter la prescription à votre cas. Suivez vos recommandations et n’hésitez pas à lui faire part des effets que vous ressentez sous traitement.
- Traitement local
- C’est un traitement qui agit à l’endroit où il est appliqué (par exemple, sur la plaque de psoriasis). Ce sont les crèmes, les pommades, les lotions, les gels, les shampoings prescrits par votre dermatologue ou généraliste.
- Traitement systémique
- Les traitements systémiques agissent par voie générale et nécessitent donc une surveillance rigoureuse. Ils sont plutôt réservés aux formes sévères de psoriasis. Ces traitements impliquent en effet l’utilisation de médicaments assez puissants, qui freinent l’activation du système immunitaire ou la croissance de l’épiderme.
- UVB
- Les rayons UVB (ultraviolets B) sont également utilisés. Le taux d’amélioration est légèrement inférieur à celui obtenu par la PUVA. Les rayons UVB pénètrent moins profondément dans la peau, ce qui rend le traitement par UVB moins puissant et plus lent que la puvathérapie.