Martine Letarte

Martine Letarte - Auteur
  • Journaliste pigiste depuis 2005, Martine Letarte écrit sur le vaste monde de l’emploi dans La Presse depuis 2008.
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    Samedi 10 novembre 2012 | Mise en ligne à 12h01 | Commenter Commentaires (13)

    Comment montrer qu’on est bien intégré à la société québécoise?

    PHOTO: ARCHIVES PC

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    Question d’une lectrice

    «Je connais un immigrant qui a fait ses études ici et qui est devenu citoyen canadien. Comme il a un nom étranger, il craint que les employeurs l’écartent d’emblée sous prétexte qu’il ne connaît pas les façons de faire d’ici. Pour éviter cette discrimination, devrait-il mentionner dans sa lettre de présentation ses nombreuses années vécues au Québec et sa connaissance de la société?»- Élise

    «La lettre doit mettre l’emphase sur les compétences du candidat pour l’emploi et sur ce qu’il apportera à l’entreprise», affirme Khadija Mounib, conseillère en emploi au programme d’employabilité pour les immigrants chez Alternatives.

    Elle affirme que le candidat peut glisser à travers ses compétences qu’il a par exemple, obtenu tel diplôme dans telle université, mais rien de plus.

    «Pour mentionner qu’il connaît bien la société québécoise, il faudrait que cet élément soit lié au poste convoité. Par exemple, pour un poste de journaliste. Sinon, l’employeur risque de penser que si le candidat met l’accent sur cet élément, c’est parce qu’il a un problème à ce niveau-là

    Elle affirme qu’il y a d’autres façons de montrer qu’on s’est bien intégré à sa société d’accueil. Par exemple, en faisant du bénévolat.

    «C’est intéressant pour un employeur de voir un candidat impliqué auprès d’une cause dans sa société. Souvent d’ailleurs, le bénévolat se transforme en emploi grâce au réseau que la personne se crée», affirme Mme Mounib.

    Si l’expérience de travail de l’immigrant a été réalisée dans son pays d’origine, Khadija Mounib lui conseille de commencer par présenter sa formation dans son CV.

    «Ainsi, l’employeur verra tout de suite les études au Québec et il en déduira que le candidat connaît bien la société québécoise. Il doit aussi choisir ses mots pour décrire les postes occupés dans son pays d’origine. Il existe des différences de vocabulaire entre les pays. Il peut regarder les descriptions de poste sur imt.emploiquebec.net. Ensuite, il n’y a pas de miracle : il doit persévérer.»

    Enfin, elle remarque que plusieurs immigrants d’origine chinoise choisissent un prénom québécois qu’ils inscrivent sur leur CV.

    «Ils disent que c’est parce que leur prénom est difficile à prononcer pour les Québécois, mais les employeurs vont souvent en déduire que le candidat est de la deuxième ou de la troisième génération d’immigrant

    Vous avez des questions sur le monde de l’emploi ? Écrivez-moi à mletarte@lapresse.ca


    • “Comme il a un nom étranger, il craint que les employeurs l’écartent d’emblée sous prétexte qu’il ne connaît pas les façons de faire d’ici.”

      Alors ces employeurs n’en valent pas la peine. Le Canada est à la base un pays multiethnique, peuplé d’immigrants depuis plusieurs génération. Si un nom étranger suffit à faire jeter un CV, c’est qu’il ne vaut même pas la peine de chercher à se faire embaucher chez cet employeur.

      Le Québec est difficile pour un immigrant récent (établi depuis moins de 10 ans). Votre ami devrait tester le marché de l’emploi en Ontario ou dans l’Ouest, plus ouverts à embaucher des “noms étrangers”.

    • Le format et le type de renseignements que contient le CV lui-même est aussi une indication. Au Québec, les photos, état civil et autres renseignements du genre trahissent le nouvel arrivant. Mais je seconde larousse : un employeur pour qui le nom étranger est un critère de sélection n’en valent pas la peine.

    • Toronto, Calagary, Edmonton… Bon emploi garanti en moins de deux semaines.

    • “Comment montrer qu’on est bien intégré à la société québécoise?”

      Oubliez la ceinture fléchée et la tuque à pompom, on n’est plus dans les années ‘70. Par contre, un “sti” bien placé (sti ki fa frette ou sti k’chu fatigué…) vous conférera à coup sûr le statut de Québécois intégré.. ;)

    • En mentionnant a l’employeur qu’il ou elle peu prêter son nom a l’entreprise pour une contribution a un parti politique!

    • En entrevue, il peut dire “je vais faire rentrer le syndicat dans la place” et on va savoir qu’il est bien intégré au Québec.

    • mais pourquoi vouloir s’intégrer dans une société qui refuse de si ‘intégrer dans son environnement ?
      @larousse , le Québec est dur avec un quelconque patronyme qui ne fait pas local , que tu soit né ici et que tu soit francophone ne change rien , chose qu’on ne retrouve pas du cote anglophone québécois , voila pourquoi je coche Anglos dans les formulaires du gouvernement et que je parle anglais dans les commerces , par contre ma fille parle lis et écrit un français bien au dessus des barèmes du MEQ , mais ca c’est pas ce que le QP veut , il veut un monopole sur les taxes et impots du territoire

      tom bombal mtl

    • Je travaille dans un centre d’emploi comme conseillère. Ce centre en reçoit que des immigrants qui sont arrivés au Canada depuis moins de 5 ans et qui ont des études collégiales ou universitaires. Il est en effet important de mentionner les études faites au Québec ou dans une autre province, dans un premier temps, si la personne n’a pas d’expérience au pays. Lorsqu’un individu postule pour un emploi, il est impératif que celui-ci s’informe sur la société en question. Se renseigner sur l’entreprise où l’on désire postuler est très important et prépare adéquatement le moment de l’entrevue. De plus, il est effectivement bien vu de faire du bénévolat, puisque cela est considéré comme une expérience de travail et démontre un désir de s’intégrer à la nouvelle société. Il faut beaucoup de persévérance, organiser son agenda en “bloquant” une période journalière pour la recherche, comme si l’on était au travail. J’ajouterais que des simulations d’entrevues aident beaucoup.

    • @larousse , le Québec est dur avec un quelconque patronyme qui ne fait pas local , que tu soit né ici et que tu soit francophone ne change rien”

      Je ne suis pas trop d’accord. Ayant moi-même un patronyme pas très québécois (mais qui existe dans de nombreux pays donc impossible de connaître mes origines juste sur la base de mon nom), je n’ai jamais eu de difficultés à trouver un emploi, stages, etc.

      À mon avis, ce n’est pas tant le patronyme que l’expérience locale qui fait la différence pour un employeur. Un “Nguyen” avec un DEC et un bacc d’une institution québécoise et des emplois antérieurs au Québec aura plus de chances qu’un “Dupont” dont tout le parcours professionnel et scolaire vient d’Europe, par exemple.

      Quand on lit un CV, on voit tout de suite si le candidat est un immigrant récent. Dans la question d’Élise, elle dit que son ami a fait ses études au Québec, mais ne précise pas pour l’expérience de travail. Ça peut jouer en sa défaveur.

      Et pour finir, je ne vois pas trop en quoi le fait de parler en anglais dans un commerce aide votre cause…On parle de recrutement ici. Et quant au QP, et bien ça me laisse “pantoite”.

    • Je suis immigrant il y a deja 5 ans (je viens de devenir citoyenne) , j’ai fait des etudes a l’HEC Montreal (j’ai aussi un BAC de mon pays) et maintenant un MBA a l’Universite de Sherbrooke ,a l’heure actuelle je travail dans le domaine comptable, mais pour arriver a obtenir cet emploi a ete vraiment dure ,pas pour manque d’experience parce que j’ai eu l’opportunite de travailler dans mon pays dans les domaines financiere et comptable (la comptabilite a les memes regles dans tout le monde) ,si non parce les employeurs demandent de l’experience canadienne, alors je demande comment un nouveau immigrant peut avoir cette experience s’il vient d’arriver.C’est contraditoire. Un’autre realite est que tous demandent aussi de parler le francais, parler l’anglais .

      En passant dans le cadre d’un cours de le MBA je vous invite a regarder le video sur les investissemets. http://www.youtube.com/watch?v=N9QPqGoofaE

    • En démontrant que l’on est fédéraliste. Quand j’ai un plus gros doute je demande: qu’est-ce tu penses des conflits au Moyen-Orient moi je connais rien là-dedans c’est compliqué tu ne trouves pas? Pis là j’écoute. Au moindre niaisage antisémite je coupe ça court.

    • J’ai fini mes etudes aux USA et j’ai eu beaucoup plus de succes dans ma recherche d’emploi aux USA et dans le ROC qu’au Quebec (mon nom est Tremblay et j’ai aussi etudie a l’Universite de Montreal). Au debut je pensais que mon nom francais allais me nuire mais c’est vraiment mieux que je pensais.

      Je pense que le dernier endroit ou on a ete a beaucoup d’influence. Je suppose aussi que le taux d’integregration varie grandement d’un pays a l’autre. Qu’on le veuille ou non, il existe encore des ghettos culturels.

    • J’ai pas été assez rapide car le ‘’stie” stratégiquement bien placé a déjà été mentionné!

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