Cancer de l’estomac

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Diagnostiquer le cancer de l’estomac

Le processus diagnostique du cancer de l’estomac débute habituellement par une visite à votre médecin de famille. Il vous questionnera sur les symptômes que vous éprouvez et vous fera un examen physique. En se basant sur ces informations, votre médecin pourrait vous diriger vers un spécialiste ou vous prescrire des examens afin de vérifier la présence d’un cancer de l’estomac ou d’autres problèmes de santé.

Le processus diagnostique peut sembler long et décourageant. C’est normal de s’inquiéter, mais essayez de ne pas oublier que d’autres affections médicales peuvent causer des symptômes semblables à ceux du cancer de l’estomac. Il est important que l’équipe de soins élimine toute autre cause possible du problème de santé avant de poser un diagnostic de cancer de l’estomac.

On a couramment recours aux épreuves qui suivent pour éliminer ou confirmer un diagnostic de cancer de l’estomac. De nombreux examens permettant de poser un diagnostic de cancer sont également employés pour en déterminer le stade, c’est-à-dire l’étendue de la progression de la maladie. Votre médecin pourrait aussi prescrire d’autres examens afin d’évaluer votre état de santé général et d’aider à planifier votre traitement.

Antécédents médicaux et examen physique

Les antécédents médicaux consistent en un bilan des symptômes, des facteurs de risque et de tous les événements et troubles médicaux qu’une personne a éprouvés dans le passé. Au moment de vérifier vos antécédents médicaux, votre médecin vous posera des questions sur vos antécédents de :

  • symptômes pouvant indiquer la présence d’un cancer de l’estomac
  • infection à H. pylori (Helicobacter pylori)
  • chirurgie gastrique
  • problèmes d’estomac comme des polypes gastriques, une inflammation chronique de l’estomac (gastrite) ou une

Votre médecin peut aussi vous questionner sur vos antécédents familiaux de :

  • cancer de l’estomac
  • facteurs de risque du cancer de l’estomac
  • autres cancers
  • troubles génétiques

L’examen physique permet au médecin de rechercher tout signe de cancer de l’estomac. Lors de l’examen physique, il est possible que le médecin :

  • palpe votre abdomen pour vérifier la présence d’organes enflés, de masses ou de liquide
  • examine les ganglions lymphatiques de vos aisselles et ceux au-dessus de vos clavicules
  • effectue un toucher rectal pour vérifier la présence de masses dans le pelvis

Apprenez-en davantage sur l’examen physique.

Formule sanguine complète (FSC)

La formule sanguine complète (FSC) permet d’évaluer la quantité et la qualité des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes. On y a recours pour vérifier la présence d’une anémie due à un saignement chronique (depuis une longue période) dans l’estomac.

Apprenez-en davantage sur la formule sanguine complète (FSC).

Analyses biochimiques sanguines

Lors d’une analyse biochimique sanguine, on mesure le taux de certaines substances chimiques dans le sang. Elle permet d’évaluer le fonctionnement de certains organes et peut détecter des anomalies. Les analyses biochimiques sanguines auxquelles on a recours pour diagnostiquer le cancer de l’estomac et en déterminer le stade comprennent les suivantes.

On peut mesurer les taux d’azote uréique du sang et de créatinine pour vérifier la fonction rénale. Des taux élevés pourraient indiquer que le cancer s’est propagé aux uretères ou aux reins.

On peut aussi mesurer les taux de lacticodéshydrogénase, de phosphatase alcaline, de transaminase et de bilirubine pour vérifier la fonction hépatique. Des taux élevés pourraient indiquer que le cancer s’est propagé au foie.

Apprenez-en davantage sur les analyses biochimiques sanguines.

Endoscopie digestive haute

L’endoscopie digestive haute permet d’examiner le tube digestif supérieur, dont l’œsophage, l’estomac et le segment supérieur de l’intestin grêle (duodénum). Grâce à cette intervention, le médecin peut observer l’intérieur de ces organes à l’aide d’un tube flexible muni d’une lumière et d’une lentille à une extrémité (endoscope). L’endoscopie digestive haute est parfois appelée œsophagogastroduodénoscopie (OGD) puisqu’elle permet d’examiner tous ces organes. On peut aussi l’appeler gastroscopie lorsqu’on examine seulement l’estomac. Avant l’intervention, vous recevrez probablement des médicaments qui vous rendront somnolent.

L’endoscopie digestive haute est l’examen qu’on fait le plus souvent pour diagnostiquer le cancer de l’estomac. On y a recours pour :

  • vérifier s’il y a un saignement, de l’inflammation (gastrite), des ulcères, des polypes ou des tumeurs dans l’estomac
  • faire des prélèvements de tissu qui seront examinés en laboratoire (biopsie)

Une échographie peut être effectuée avec un endoscope (échoendoscopie, ou EE) pour voir à quelle profondeur la tumeur s’est développée dans la paroi gastrique et dans les tissus avoisinants. L’échoendoscopie permet aussi d’observer si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques environnants.

Échoendoscopie

Pour effectuer une échoendoscopie (EE), on utilise un endoscope muni d’une à son extrémité. Lors d’une échographie, on a recours à des ondes sonores de haute fréquence pour produire des images des structures du corps. Cette technique permet d’obtenir de l’information détaillée sur l’emplacement, la taille et la profondeur de la tumeur (à quel point la tumeur s’est développée dans la paroi gastrique) et permet de savoir si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou aux tissus environnants. On fait souvent une échoendoscopie en même temps qu’on effectue une endoscopie digestive haute.

L’échoendoscopie peut aussi être employée lors d’une biopsie pour guider une aiguille (biopsie à l’aiguille guidée par échoendoscopie) afin de prélever des échantillons permettant d’examiner le cancer dans la paroi gastrique, à l’extérieur de l’estomac ou dans les ganglions lymphatiques environnants.

Biopsie

Une biopsie consiste à prélever du tissu ou des cellules du corps afin de les analyser en laboratoire. Le rapport issu du laboratoire confirme ou non la présence de cellules cancéreuses dans l’échantillon et renseigne sur le type de cellules cancéreuses présentes (par exemple, adénocarcinome).

Biopsie endoscopique – Au cours d’une endoscopie digestive haute, le tissu est enlevé au moyen d’un instrument particulier placé sur un .

Biopsie à l’aiguille guidée par échoendoscopie – Le tissu est enlevé au moyen d’une aiguille que l’on guide par échoendoscopie (EE). La biopsie à l’aiguille guidée par échoendoscopie permet d’examiner le cancer en profondeur dans la paroi gastrique, à l’extérieur de l’estomac ou dans les ganglions lymphatiques environnants.

Biopsie par laparoscopie – On effectue habituellement une biopsie par laparoscopie après un diagnostic de cancer de l’estomac. Cette biopsie est faite lors d’une afin de vérifier si le cancer s’est propagé à l’extérieur de l’estomac, par exemple dans le ou dans des ganglions lymphatiques. Lors d’une biopsie par laparoscopie, on enlève du tissu au moyen d’un instrument particulier placé sur un tube mince et flexible muni d’une lumière (appelé laparoscope).

Apprenez-en davantage sur la biopsie.

Transit œso-gastro-duodénal (TOGD)

Lors d’un transit œso-gastro-duodénal, on utilise des rayons X pour chercher une tumeur dans l’œsophage, l’estomac et le segment supérieur de l’intestin grêle (duodénum). Cette épreuve n’est pas souvent employée puisqu’elle a été remplacée par l’endoscopie digestive haute.

Apprenez-en davantage sur le transit œso-gastro-duodénal.

Dosage des marqueurs tumoraux

Les marqueurs tumoraux sont des substances que l’on trouve dans le sang et qui peuvent signaler la présence d’un cancer de l’estomac. On effectue habituellement un dosage des marqueurs tumoraux pour évaluer la réaction au traitement du cancer. Il peut aussi servir à diagnostiquer le cancer de l’estomac.

Dans le cas du cancer de l’estomac, on peut faire le dosage des marqueurs tumoraux suivants :

 

Le gène HER2 (récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain) peut subir une modification (mutation). S’il le fait, il peut favoriser la croissance d’une tumeur (). On fait l’analyse du statut HER2 pour savoir quelle quantité de HER2 est produite par une tumeur. On dit des tumeurs de l’estomac qui renferment le gène HER2 qu’elles sont HER2 positives. Cette information aidera les médecins à établir un plan de traitement.

Des taux plus élevés que la normale d’antigène carcino-embryonnaire (ACE), d’antigène carbohydrate 19-9 (CA 19-9) ou d’antigène tumoral 125 (CA 125) peuvent signaler la présence d’un cancer de l’estomac.

Apprenez-en davantage sur le dosage des marqueurs tumoraux.

Tomodensitométrie (TDM)

Lors d’une tomodensitométrie (TDM), on emploie des appareils radiographiques particuliers afin de produire des images à 3 dimensions et en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les clichés en images détaillées. C’est l’examen qu’on fait le plus souvent pour établir le stade du cancer de l’estomac. La TDM sert à :

  • savoir si le cancer s’est propagé à d’autres tissus et organes, comme les ganglions lymphatiques ou le foie
  • vérifier si le cancer s’est propagé aux ovaires (chez les femmes)
  • savoir si la paroi de l’estomac s’est épaissie
  • guider une aiguille à biopsie dans une région du corps où le cancer pourrait s’être propagé

Il est possible qu’un colorant () soit administré par voie orale, par voie intraveineuse (injecté dans une veine) ou les deux avant une TDM. Ce colorant aide le médecin à mieux voir les structures du corps. Lorsque le colorant est administré sous forme de boisson (par la bouche, ou par voie orale), il tapisse l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle. Cela permet au médecin d’examiner le revêtement du tractus gastro-intestinal supérieur afin d’y déceler toute région anormale. Si vous avez déjà eu une réaction allergique à un colorant, mentionnez-le à votre médecin ou à un membre du service de radiologie.

La TDM est plus efficace pour stadifier un cancer de l’estomac de stade avancé que pour détecter des tumeurs gastriques de stade précoce.

Apprenez-en davantage sur la TDM.

Radiographie pulmonaire

Lors d’une radiographie, on emploie de faibles doses de radiation pour produire des images des structures du corps sur film. On y a recours pour déterminer si le cancer s’est propagé aux poumons. Il est peu probable qu’on effectue une radiographie pulmonaire si vous avez déjà subi une TDM de la poitrine.

Apprenez-en davantage sur la radiographie.

Laparoscopie

La laparoscopie est une chirurgie lors de laquelle on utilise un laparoscope (type d’endoscope) pour examiner des organes internes ou les enlever à travers plusieurs petites incisions pratiquées dans la peau. Le laparoscope est muni d’une caméra à son extrémité, qui transmet en direct une vidéo sur un téléviseur. On peut avoir recours à la laparoscopie pour établir le stade du cancer de l’estomac et aider les médecins à planifier le traitement. La laparoscopie est employée pour :

  • examiner l’extérieur de l’estomac (séreuse) et les ganglions lymphatiques environnants pour y déceler la présence de cancer
  • vérifier la présence de cancer qu’une TDM ou une échographie n’aurait pas détecté dans d’autres parties de l’abdomen, comme le péritoine ou le foie
  • effectuer une biopsie (biopsie par laparoscopie)
  • enlever du liquide de l’abdomen (lavage péritonéal) pour y vérifier la présence de cellules cancéreuses

Une laparoscopie peut être associée à une échographie pour tenter de déterminer s’il y a du cancer dans des régions cachées.

Tomographie par émission de positons (TEP)

Lors d’une tomographie par émission de positons (TEP), on utilise des matières radioactives appelées produits radiopharmaceutiques pour détecter des changements dans l’activité métabolique des tissus du corps. Un ordinateur analyse les modèles de distribution de la radioactivité et produit des images en 3 dimensions et en couleurs de la région examinée.

On a recours à la TEP pour déterminer si le cancer s’est propagé à l’extérieur de l’estomac. On l’effectue parfois en même temps qu’une TDM (TEP/TDM).

Apprenez-en davantage sur la TEP.

Imagerie par résonance magnétique (IRM)

En imagerie par résonance magnétique (IRM), on a recours à de puissantes forces magnétiques et à des ondes radio-électriques pour produire des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés à 3 dimensions.

On a recours à l’IRM pour vérifier la présence de cancer dans l’estomac ou pour déterminer si le cancer s’est propagé à l’extérieur de l’estomac.

Apprenez-en davantage sur l’IRM.

Échographie

Lors d’une échographie, on a recours à des ondes sonores de haute fréquence pour produire des images des structures du corps. On y a recours :

  • pour déterminer à quelle profondeur le cancer s’est développé dans la paroi gastrique et savoir si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou aux tissus environnants (en association avec une endoscopie)
  • pour guider une aiguille lors d’une biopsie
  • pour vérifier si le cancer s’est propagé au foie (échographie du foie)

Apprenez-en davantage sur l’échographie.

Questions à poser à votre équipe de soins

Apprenez-en davantage sur le diagnostic. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur le diagnostic à votre équipe de soins.

anémie pernicieuse

Type d’anémie (diminution du nombre de globules rouges) causé par l’incapacité du corps à absorber la vitamine B12. Le corps a besoin de la vitamine B12 pour fabriquer des globules rouges. L’anémie pernicieuse fait augmenter le risque de cancer de l’estomac et de myélome multiple.

échographie

Technique d’imagerie fondée sur l’emploi d’ondes sonores de haute fréquence en vue de produire des images des structures et des organes internes du corps.

L’image ainsi produite est appelée sonogramme.

Cette technique est aussi appelée ultrasonographie ou sonographie.

endoscope

Instrument mince semblable à un tube muni d’une source lumineuse et d’une lentille qui sert à examiner ou à traiter des organes ou des structures du corps.

L’endoscope peut être flexible ou rigide. Il peut être doté d’un outil servant à prélever du tissu devant être examiné. Les endoscopes spécialisés peuvent être équipés d’autres accessoires conçus pour l’examen ou le traitement d’organes ou de structures spécifiques du corps.

On nomme chaque endoscope spécialisé selon l’organe ou la structure qu’il permet d’examiner ou de traiter.

laparoscopie

Intervention qui consiste à utiliser un endoscope (instrument mince semblable à un tube muni d’une source lumineuse et d’une lentille) pour examiner ou traiter les organes situés à l’intérieur de l’abdomen et du bassin.

On peut prélever des cellules ou du tissu pour les examiner au microscope. Les médecins peuvent aussi avoir recours à la laparoscopie pour exécuter différentes interventions chirurgicales dans l’abdomen et le bassin.

Le type d’endoscope utilisé pour cette intervention est appelé laparoscope.

péritoine

Membrane qui tapisse les parois internes de la cavité abdominale et pelvienne (péritoine pariétal) et qui recouvre et soutient la plupart des organes abdominaux (péritoine viscéral).

oncogène

Gène qui participe à la régulation de la croissance et de la division cellulaires et qui peut causer la prolifération de cellules cancéreuses.

Un oncogène peut être un gène normal qui a subi une mutation (proto-oncogène), un gène normal dont l’expression génétique est anormale ou un gène qui provient d’un virus pouvant déclencher l’apparition d’un cancer (virus oncogène).

produit de contraste

Substance utilisée pour certaines interventions diagnostiques qui permet de mieux voir des parties du corps lors d’une radiographie ou d’autres tests d’imagerie.

Dans la plupart des cas, le produit de contraste est injecté à l’intérieur ou autour de la structure à examiner.

Le produit de contraste est aussi appelé colorant de contraste ou substance de contraste.

Histoires

Stephanie Hermsen Grâce au financement de la Société canadienne du cancer, on a fait des pas de géant dans la recherche sur le rétinoblastome, et Liam n’aura pas à vivre ce que moi, j’ai vécu.

Lisez l’histoire de Stephanie

Faire avancer la lutte contre le cancer

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Le taux de survie au cancer après cinq ans a augmenté, passant de 25 pour cent dans les années 1940 à 60 pour cent aujourd’hui.

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