Cancer de l’estomac

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Facteurs de risque du cancer de l'estomac

Un facteur de risque est quelque chose, comme un comportement, une substance ou un état, qui accroît le risque d’apparition d’un cancer. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. L’infection à Helicobacter pylori est le plus important facteur de risque du cancer de l’estomac.

Plus d’hommes que de femmes sont atteints du cancer de l’estomac. Le risque augmente avec l’âge. Il est le plus élevé après 50 ans. Certaines études établissent un lien entre un faible statut socioéconomique et une hausse du taux de cancer de l’estomac.

Le cancer de l’estomac est plus fréquent au Japon, en Chine, en Amérique du Sud et en Europe de l’Est. Il n’est pas aussi présent en Amérique du Nord. Au Canada, le nombre de nouveaux cas de cancer de l’estomac diagnostiqués chaque jour diminue depuis les années 80.

Les facteurs de risque sont habituellement classés du plus important au moins important. Mais dans la plupart des cas, il est impossible de les classer avec une certitude absolue.

 

*Il est possible que vous vous posiez des questions sur le café, le thé et les inhibiteurs de la pompe à protons (médicaments qui réduisent l’acidité gastrique). Des preuves importantes démontrent qu’il n’existe aucun lien entre ces facteurs et le cancer de l’estomac.

Facteurs de risque connus

Des preuves convaincantes permettent d’affirmer que les facteurs suivants font augmenter votre risque de cancer de l’estomac.

Infection à Helicobacter pylori

L’infection à Helicobacter pylori (H. pylori) est le plus important facteur de risque du cancer de l'estomac. Le H. pylori est un type fréquent de bactérie qu’on observe dans l’estomac. Il peut causer de l'inflammation, des ulcères et des changements dans les cellules du revêtement de l'estomac.

Bien que le H. pylori puisse faire augmenter le risque de cancer de l’estomac, ce ne sont pas toutes les personnes atteintes d'une infection à H. pylori qui auront un cancer de l'estomac. Le H. pylori peut agir avec d'autres facteurs pour accroître le risque de cancer de l'estomac. L'âge auquel une personne attrape cette infection peut également affecter le risque d’apparition du cancer de l'estomac.

Apprenez-en davantage sur l’Helicobacter pylori (H. pylori).

Tabagisme

Fumer du tabac accroît le risque de cancer de l'estomac. Plus vous fumez de cigarettes et plus vous fumez longtemps, plus votre risque est élevé.

Certaines études ont démontré que l'exposition à la fumée secondaire fait aussi augmenter le risque de cancer de l'estomac.

Antécédents familiaux de cancer de l’estomac

Si l’un de vos a déjà eu un cancer de l’estomac, vous risquez davantage d’en être atteint. Cette hausse du risque peut être attribuable à des troubles génétiques héréditaires. Elle peut aussi être causée par des facteurs de risque communs à d’autres membres de la famille comme l'alimentation, le tabagisme et les infections au H. pylori.

Troubles génétiques héréditaires

Certains troubles génétiques héréditaires peuvent faire augmenter votre risque de cancer de l'estomac.

Le cancer gastrique diffus héréditaire (CGDH) est causé par une mutation du gène CDH1 aussi appelé gène E-cadhérine. Les personnes atteintes du CGDH risquent davantage d’avoir la forme diffuse du cancer de l'estomac. Ce type de cancer est caractérisé par la propagation dans tout l'estomac des cellules cancéreuses qui ne forment pas de tumeur dans une région. Le cancer de l’estomac associé au CGDH apparaît habituellement avant l’âge de 40 ans. Le médecin peut suspecter un CGDH lorsque le cancer de l'estomac a affecté plusieurs membres d'une même famille.

La polypose adénomateuse familiale (PAF) est surtout causée par une mutation du gène de la polypose adénomateuse colique (APC). La PAF est caractérisée par la formation d’un grand nombre (des centaines ou des milliers) de appelés adénomes. La plupart des polypes se développent sur le revêtement du côlon et du rectum, mais ils peuvent aussi le faire dans l’estomac et l’intestin grêle.

Le syndrome de Lynch (aussi appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose, ou HNPCC) est causé par la mutation de gènes qui corrigent les erreurs lorsque les cellules se divisent et que l’ est copié.

Le syndrome de Peutz-Jeghers est causé par une mutation du gène STK11 (aussi appelé PJS ou LKB1). Il engendre la formation de polypes dans l’intestin et l’estomac.

Le syndrome de polypose juvénile engendre la formation de polypes dans le tube digestif, dont l’estomac. Ces polypes apparaissent habituellement avant l’âge de 20 ans. Chez certaines personnes atteintes de ce syndrome, seuls quelques polypes se forment. D’autres peuvent avoir plus de 100 polypes.

Le syndrome de Li-Fraumeni est habituellement causé par une mutation du gène TP53 ou CHEK2. Il est lié à une hausse du risque d’apparition de plusieurs types de cancer, dont le cancer de l'estomac.

Les mutations des gènes BRCA font augmenter le risque de cancer du sein ou de l’ovaire. Les peuvent aussi accroître le risque d’apparition d’autres cancers, comme le cancer de l’estomac, mais ils sont beaucoup moins fréquents que le cancer du sein ou de l’ovaire.

Certains troubles d'estomac

Les troubles non cancéreux de l'estomac qui suivent font augmenter le risque de cancer de l'estomac.

La gastrite atrophique chronique est caractérisée par l’inflammation du revêtement de l'estomac. Elle est habituellement causée par une infection à H. pylori. Elle peut aussi apparaître si le système immunitaire attaque les tissus sains du revêtement de l’estomac par erreur, ce qu’on appelle gastrite atrophique auto-immune.

La métaplasie intestinale est caractérisée par le remplacement des cellules de l'estomac par des cellules qui tapissent normalement l'intestin. Elle peut être causée par une infection à H. pylori, un trouble héréditaire, l'alimentation ou d’autres facteurs.

La dysplasie épithéliale gastrique est un état précancéreux qui apparaît lorsque les cellules du revêtement de l’estomac changent, donc deviennent anormales. Ces cellules anormales peuvent évoluer en adénocarcinome avec le temps. L’adénocarcinome est le type de cancer de l’estomac le plus fréquent.

L’adénome, ou polype adénomateux,  est un type de polype fait de cellules glandulaires anormales qui apparaît dans le revêtement de l’estomac. Il est précancéreux, ce qui signifie qu’il peut se transformer en cancer. Ce risque est plus élevé si l’adénome mesure plus de 2 cm. L’adénome peut être causé par un trouble héréditaire ou être le symptôme d'un autre problème à l'estomac.

La maladie de Ménétrier est une maladie rare caractérisée par le développement exagéré des cellules du revêtement de l'estomac, ce qui crée de grands plis dans le revêtement.

L'anémie pernicieuse est un type d’anémie (nombre de globules rouges inférieur à la normale) qui apparaît quand le tube digestif est incapable d'absorber la vitamine B12. Le corps a besoin de la vitamine B12 pour fabriquer les globules rouges. Il est possible que des polypes se forment dans l’estomac des personnes atteintes d’anémie pernicieuse.

Chirurgie gastrique antérieure

La chirurgie pratiquée pour enlever une partie de l’estomac est appelée gastrectomie partielle. On peut y avoir recours pour traiter des ulcères à l’estomac. Les personnes qui ont subi une chirurgie à l’estomac risquent davantage d'être atteintes d'un cancer de l'estomac. C’est peut-être parce que la bile présente dans l’intestin grêle remonte dans la partie restante de l'estomac et cause de l’inflammation. On ne sait pas vraiment si cela est attribuable à une infection à H. pylori, une diminution de la quantité d'acide produite par l’estomac ou autre chose.

Une chirurgie pratiquée pour traiter des ulcères dans la première partie de l’intestin grêle, soit le duodénum, ne semble pas accroître le risque de cancer de l’estomac.

Virus d'Epstein-Barr

L'infection au virus d'Epstein-Barr (VEB) pourrait accroître le risque d’apparition d’un lymphome non hodgkinien dans l'estomac, un type rare de cancer de l'estomac. Elle pourrait également faire augmenter le risque d'adénocarcinome, le type le plus fréquent de cancer de l'estomac.

Apprenez-en davantage sur le virus d’Epstein-Barr (VEB).

Exposition à des rayonnements ionisants

Les personnes qui ont été exposées aux au Japon à la suite de l'explosion d’une bombe atomique pendant la Seconde Guerre mondiale risquent davantage d'être atteintes d'un cancer de l'estomac, en particulier si elles étaient enfants lors de l’exposition à la radiation. Des études ont démontré que les personnes exposées aux rayonnements émis lors d'accidents nucléaires ou à des retombées nucléaires risquent également plus d’être atteintes d’un cancer de l'estomac.

Certaines études laissent entendre que les personnes traitées avec certaines formes de radiothérapie risquent davantage d’être atteintes d’un cancer de l’estomac. On parle entre autre d’un pour traiter un cancer de la glande thyroïde ou d'une administrée pour une maladie de Hodgkin. Le risque d'être atteint d'un cancer de l'estomac après une radiothérapie dépend de nombreux facteurs. Chez un très petit nombre de personnes seulement, un cancer apparaît à cause de la radiothérapie. Les bienfaits du traitement du cancer l'emportent souvent largement sur le risque d'être atteint d'un cancer de l'estomac plus tard.

Travail dans l'industrie du caoutchouc

Les personnes qui fabriquent et qui transforment le caoutchouc risquent davantage d’être atteintes d’un cancer de l'estomac parce qu’elles sont exposées à des produits chimiques causant le cancer fréquemment utilisés dans l’industrie du caoutchouc.

Groupe sanguin A

Les personnes dont le groupe sanguin est A risquent davantage d'être atteintes d'un cancer de l'estomac, mais on ne connaît pas la raison de cette association.

Viandes fumées, traitées ou transformées

Manger des viandes fumées, traitées ou transformées accroît le risque de cancer de l’estomac. C’est peut-être à cause de composés comme les nitrates, les amines hétérocycliques et les hydrocarbures aromatiques polycycliques, qu’on trouve souvent dans ces viandes.

Facteurs de risque possibles

On a établi un certain lien entre les facteurs qui suivent et le cancer de l’estomac, mais on ne possède pas suffisamment de preuves pour affirmer qu'ils sont des facteurs de risque connus. On doit faire plus de recherches pour clarifier le rôle de ces facteurs dans le développement du cancer de l’estomac.

Sel et aliments salés

Certaines données révèlent que la consommation de sel et d’aliments salés peut faire augmenter le risque de cancer de l’estomac. Il existe aussi un lien entre la consommation de sel et la métaplasie intestinale.

Les chercheurs ne sont pas certains si le sel est un facteur de risque indépendant. Cela signifie qu’ils ne savent pas si le sel fait à lui seul augmenter le risque de cancer de l’estomac ou s’il accroît ce risque lorsqu’il est associé à d’autres facteurs de risque comme le H. pylori.

Des études établissent aussi un lien entre le manque de réfrigération des aliments et une hausse du risque de cancer de l’estomac. C’est probablement parce que les personnes qui n’ont pas accès à la réfrigération ont souvent recours au sel pour conserver leurs aliments.

Alcool

Certaines études ont révélé que la consommation d’alcool accroît le risque de cancer de l’estomac. Le risque augmente quand on boit plus de 3 verres par jour.

Obésité

Certaines données révèlent que l’obésité ou un peut accroître le risque de cancer de l’estomac, en particulier dans la première partie de l’estomac située près de l’œsophage qu’on appelle le cardia.

Reflux gastro-œsophagien

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble caractérisé par la remontée du contenu de l'estomac, y compris de l'acide gastrique, dans l'œsophage, ce qui cause des brûlures d'estomac et un malaise dans la partie supérieure de l'abdomen ou au thorax. L'acide gastrique peut endommager le tissu de l'œsophage.

Le RGO est un facteur de risque du cancer de l'œsophage. Des études récentes laissent entendre que le RGO pourrait également accroître le risque de cancer dans la première partie de l’estomac appelée cardia et dans la région où l'œsophage rejoint l'estomac, soit la jonction œsophago-gastrique (OG).

Exposition professionnelle au plomb

On vient d'entamer des études de recherche pour savoir si l'exposition professionnelle au plomb accroît le risque de cancer de l'estomac.

Amiante

On sait que l’amiante cause le cancer chez l’humain. Des expositions fréquentes et à long terme à l’amiante peuvent causer le cancer de l’estomac.

Fibrose kystique

La fibrose kystique est un trouble génétique qui affecte les glandes qui fabriquent le mucus et la sueur. Elle peut nuire au bon fonctionnement des poumons et du tube digestif. Lors d’une importante étude, on a suivi des personnes atteintes de fibrose kystique pendant 20 ans. On a démontré qu’elles pouvaient risquer davantage d’avoir un cancer dans la région où l’œsophage rejoint l’estomac, soit la jonction œsophago-gastrique (OG).

Facteurs de risque inconnus

On n’arrive pas encore à déterminer si les facteurs suivants sont liés au cancer de l’estomac. C’est peut-être parce que les chercheurs ne parviennent pas à établir définitivement ce lien ou que les études ont engendré différents résultats. Il faut mener d’autres études afin de savoir si les éléments qui suivent sont des facteurs de risque du cancer de l’estomac :

  • viande cuite au barbecue ou grillée
  • alimentation faible en fruits et en légumes
  • manque d’activité physique régulière
  • travail dans l’industrie du charbon, de l’étain ou du fer et de l’acier
  • chirurgie bariatrique (chirurgie à l’estomac pour aider à perdre du poids)

Questions à poser à votre équipe de soins

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les risques à votre équipe de soins.

parent au premier degré

Mère, père, frère, sœur ou enfant d’une personne.

Aussi appelé PPD.

polype

Petite masse qui se développe sur une muqueuse comme celle qui tapisse le côlon, la vessie, l’utérus (matrice), les cordes vocales ou les voies nasales.

La plupart des polypes ne sont pas cancéreux, mais certains peuvent le devenir.

acide désoxyribonucléique (ADN)

Molécules à l’intérieur de la cellule qui ont la capacité de programmer l’information génétique. L’ADN détermine la structure, la fonction et le comportement d’une cellule.

mutations des gènes BRCA

Les gènes BRCA1 et BRCA2 sont des gènes suppresseurs de tumeurs. Les changements subis par les gènes sont appelés mutations. Les mutations des gènes BRCA sont transmises par le père ou la mère, ou bien les deux parents, et elles font augmenter le risque de cancer.

Les femmes qui présentent des mutations des gènes BRCA risquent davantage d’être atteintes des cancers du sein et de l’ovaire. Les hommes porteurs de mutations des gènes BRCA risquent également davantage d’être atteints du cancer du sein et leur risque d’avoir un cancer de la prostate peut être plus élevé. Il est possible que le risque d’apparition d’autres cancers – comme le cancer de l’estomac ou du pancréas – soit également plus élevé en présence de mutations des gènes BRCA.

rayonnement ionisant

Type de rayonnement de haute énergie qui peut supprimer des particules d’un atome ou d’une molécule, provoquant ainsi la formation d’ions chargés. Ces ions chargés peuvent modifier l’ADN des cellules et, par conséquent, endommager ou détruire les cellules. Cela risque de faire augmenter le risque de cancer.

Le rayonnement ionisant est présent dans l’atmosphère. Il peut aussi provenir de tests ou de traitements médicaux, comme les rayons X ou la radiothérapie.

radio-isotope

Substance ou élément qui émet des radiations.

On peut employer les radio-isotopes lors des examens d’imagerie et pour le traitement du cancer. Lorsqu'un radio-isotope est mélangé à un médicament, on parle alors de produit radiopharmaceutique.

Cette substance est aussi appelée isotope radioactif.

radiothérapie externe

Type de radiothérapie lors duquel on utilise un appareil situé à l’extérieur du corps pour diriger la radiation sur une tumeur et les tissus voisins.

La radiothérapie externe est aussi appelée téléthérapie.

indice de masse corporelle (IMC)

Mesure basée sur le rapport entre le poids corporel et la taille.

L’IMC sert à déterminer un poids insuffisant, l’embonpoint, l’obésité ou un poids normal.

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