Martine Letarte

Martine Letarte - Auteur
  • Journaliste pigiste depuis 2005, Martine Letarte écrit sur le vaste monde de l’emploi dans La Presse depuis 2008.
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    Vendredi 9 novembre 2012 | Mise en ligne à 12h18 | Commenter Commentaires (7)

    Qui sont les travailleurs saisonniers québécois?

    Des pêcheurs de homards aux Îles-de-la-Madeleine. PHOTO : ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    Des pêcheurs de homards aux Îles-de-la-Madeleine. PHOTO : ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

    Un premier Colloque sur la saisonnalité se déroule dans la région de Québec depuis hier. Il réunit des employeurs, des travailleurs et des intervenants en travail saisonnier.

    On y a notamment diffusé les résultats de l’Enquête auprès des travailleurs saisonniers. Les gens sondés pour cette étude sont actifs dans les industries du tourisme, de l’horticulture, de l’aménagement forestier, des pêches maritimes (capture), de la transformation de produits marins ainsi que de la transformation alimentaire.

    Parmi ces travailleurs, 29% ont de 46 à 54 ans et 23% ont de 36 à 45 ans. Plus du quart (27%) des travailleurs sondés n’avait pas obtenu leur diplôme d’études secondaires. Ils étaient 32% à avoir comme plus haut niveau de formation un diplôme d’études secondaires alors que 25% avaient obtenu un diplôme d’études professionnelles. Le plus haut niveau de formation était un diplôme collégial pour 8% d’entre eux et un autre 8% avait un diplôme universitaire. En moyenne, les travailleurs sondés avaient un peu plus de 14 ans d’expérience de travail saisonnier et 74% d’entre eux ne cherchaient pas un travail qui les occuperait à l’année.

    Pourquoi ont-ils choisi leur emploi?

    66% des répondants avaient tout simplement envie de pratiquer ce métier, alors que 55% ont indiqué que c’est en raison du type de travail et de tâches à réaliser. Seulement 20% d’entre eux ont affirmé qu’ils ont accepté ce travail parce que c’est le seul emploi qu’ils ont trouvé.

    Que font-ils lorsque leur travail saisonnier se termine? Dans le secteur des pêches (capture et transformation), 86% des travailleurs sondés se tournent uniquement vers le chômage. Dans les autres secteurs, c’est 47%. Les autres sont soit au travail uniquement, à la fois au chômage et au travail, ou aux études.

    Lorsqu’on leur a demandé s’ils souhaitaient occuper un emploi en basse saison, ils étaient partagés. Tous secteurs confondus, 48% ont dit Oui, 52% ont dit Non. La grande majorité des gens qui souhaitaient occuper un emploi en basse saison étaient prêts à accepter des tâches différentes ou similaires à leur emploi actuel. Par contre, peu étaient prêts à accepter un salaire inférieur à leur emploi actuel (seulement 12%) ou encore, à accepter un emploi qui exigerait qu’ils se déplacent dans une autre région (23%).

    Des pistes intéressantes de réflexion alors que la récente réforme de l’assurance-emploi adoptée en juin à Ottawa exigerait que certains prestataires acceptent du travail qu’il soit en lien ou non avec leur formation, tant que le salaire correspond à au moins 70% du salaire antérieur.

    Le Colloque sur la saisonnalité est le point culminant du Chantier sur la saisonnalité créé en 2010. Il a été mis de l’avant par sept comités sectoriels de la main-d’œuvre (CSMO) aux prises avec les problématiques liées à la saisonnalité. Il y aurait près de 210 000 travailleurs saisonniers au Québec.

    Pour tous les détails concernant le Chantier le Colloque: saisonnalite.com

    Vous avez des questions sur le monde de l’emploi ? Écrivez-moi à mletarte@lapresse.ca


    • Il faut faire attention avec les chiffres qui sont avancés ici. “L’enquête terrain” ne respecte pas les normes méthodologiques des grandes enquêtes de Statistique Canada ou de l’ISQ. Seulement 119 travaileurs ont accepté de répondre au sondage. L’échantillon n’est pas représentatif de la population visée. Cette étude ne nous permet pas de tirer des conclusions sur les caractéristiques démographiques des travailleurs saisonniers. Je vois mal la pertinence d’en faire mention.

      Selon l’Enquête sur la population active, les travailleurs saisonniers sont en réalité beaucoup plus jeunes que le groupe ciblé par l’étude ci-dessus. Par exemple, au Canada, les 15-24 ans représentent environ le tiers de tous les travailleurs saisonniers en hiver, et plus de 55% des travailleurs saisonniers en été.

      Les conclusions “qualitatives” de cette étude présentent toutefois un certain intérêt. Elles démontrent l’attachement que certains travailleurs saisonniers ont envers le programme de l’assurance-emploi. Ceux-ci préférent toucher leurs prestations durant la saison morte plutôt que de se trouver un autre travail.

    • Super cette photo. Saviez-vous qu’un permis de pêche à Homard veut plus de 100 000$? Saviez-vous que la seule manière d’en avoir un est d’en hériter d’un? En effet, le fédéral n’en vend plus, en plus d’avoir fait passer le nombre de casiers autorisé par sortie de 350 à environ 270. Voyez que Harper a plus de respect pour les homards que pour les pêcheurs saisonniers. Ce qui devrait faire plaisir à une certaine gauche. En passant, il rentre jusqu’à 12 homards dans un casier.

    • @respectable

      Le Québec ne fait rien ? Vraiment ?
      http://affaires.lapresse.ca/economie/200901/06/01-691160-quebec-aide-au-rachat-de-30-permis-de-peche-du-homard.php

      270 ? Ca varie par régions :
      http://www.dfo-mpo.gc.ca/decisions/fm-2011-gp/atl-037-fra.htm

      Pas le droit d’en acheter ?
      http://www.parl.gc.ca/content/sen/committee/411/POFO/08EVB-49523-F.HTM


      Le président : Un pêcheur de homard peut-il acheter le permis d’un autre pêcheur?

      M. Balfour : Oui, pourvu qu’il respecte les conditions du permis qui sont prévues dans notre politique.

      Rendement par casiers : Entre 1 et 3.
      http://www.dfo-mpo.gc.ca/Library/336392.pdf

      Vous en dites des niaiseries en six lignes !!!

    • Il allait sans dire que le détenteur d’un permis de pêche à homard peut le vendre à un autre sinon comment pourrait-on déterminer sa valeur? Je veux dire, ceux qui en ont, le garde. La seule chance que vous avez est d’en acheter des ayants droits qui ne sont pas intéressés par ça. Il rentre 12 homards maximum dans un casier. Physiquement. Un rendement de 2 n’est pas suffisant. Ils ne savent pas comment pêcher. J’aimerais bien mettre la main sur un de ces rares permis. À ma retraite je veux être pêcheur de homards. D’où ma connaissance intime du sujet. J’attends patiemment ma chance.

    • « D’où ma connaissance intime du sujet » ( respectable). Jusqu’à ce point là !

    • Pourquoi Québec vient-il mettre ses pattes sales dans les affaires de pêches et Océans Canada? L’article de GL etc a failli me faire faire une syncope. Je suis pro homards et crustacés mais anti québec. Et après ils se plaingnent de dédoublement.

      http://affaires.lapresse.ca/economie/200901/06/01-691160-quebec-aide-au-rachat-de-30-permis-de-peche-du-homard.php

    • @danose : bonnes observations sur la valeur qualitative et quantitative de l’échantillon pour cette étude. C’est toujours un plaisir de lire vos commentaires raisonnés.

      @ gl000001 : merci d’avoir démontré que “respectable” parle encore une fois à travers de son chapeau; pour ce qui est du rendement par casier, si des homards capturés doivent être rejetés à la mer (critères de taille; femelles, etc.), il va de soi que le rendement va chuter. Comme quoi, la logique, ce n’est pas le fort de tous…

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